Accueillir une jeune compagnie en résidence c’est l’associer au quotidien de notre théâtre, lui ménager des espaces pour prendre le temps de créer un spectacle, l’accompagner dans cette démarche, lui proposer d’intervenir à nos côtés dans le cadre de nos actions de médiation.

C’est aussi cheminer ensemble pour enrichir nos parcours respectifs en restant attentifs à de nouvelles initiatives qui pourraient naître de ce compagnonnage.

La compagnie Je, Tu, Elle sera en résidence au TAPS au cours des saisons 2023-24 et 2024-25.

« Nous ? Après le conservatoire, on s’est mises autour d’une table. 

La table était ronde.

Mallaury a sorti son ordi, Lucie a proposé du gâteau et du thé. Camille a fait une blague.  Bref, on a parlé, rigolé et écrit.

Sur la table, il y avait encore les miettes lorsqu’on est allées chercher Pierre, ben oui on va pas rester entre filles, nous on veut rassembler, réduire l’inégalité !

On veut écrire et parler des sujets qui paraissent ordinaires alors qu’ils sont nos problèmes de tous les jours. L’idée est de rendre à la femme : son corps, ses réflexions mais aussi justice par rapport à la manière superficielle dont son image est souvent traitée à l’écran, à la scène et dans nos têtes. C’est tout naturellement que la compagnie Je, Tu, Elle comporte une majorité de femmes. 

Très vite, la Compagnie est accompagnée par le dispositif Fluxus qui lui permet d’être soutenue par l’Agence Culturelle Grand Est, Olivier Chapelet (directeur du TAPS de Strasbourg) et Catriona Morrison (comédienne, autrice et metteuse en scène).

Nous travaillons en collectif sur toutes les questions qui concernent la manière de créer et proposons une vraie rencontre avec les autres acteur.trices (scénographe, régisseur.se lumière, régisseur.se son) pour construire à plusieurs sans imposer d’ordre hiérarchique ou de valeur entre les différents secteurs. »